21 mai 2006
Perdition
certaines motivations sont seules et bien intrisèques, mais confrontées à l'air pollué, c'est à dire aux regards des autres, si impurs et ignorants soient-ils, il y trouveront toujours du référenciel, du néo-trash, du pseudo-burtonesque. et finalement, le souffle d'inspiration brut et primaire se transforme dans les connexions nerveuses humanitaires en "eh les gars r'gardez z'avez vu hein moi aussi je sais faire ce genre de trucs", et tout ça à cause des rayures, des spirales et j'en passe. mais ces regards aux intentions bien banales trouveraient-ils ça beau et agréable, kifferaient-ils leur race ou prendraient-ils leur pied dans quelque chose qui ne s'apparenterait pas à de l'innocence malsaine bariolée?
mais on revient constament au superficiel, encore et toujours.
alors si on déprime, on appelle matthew barney et pas bettlejuice (même si j'adore ce film de burton, et que j'ai quand même parfois du mal avec l'esthétique de l'art vidéo de barney, mais, comme je l'ai dit quelquepart, l'important n'es pas la perception, sauf quand on s'adresse à l'humain médiocre dans sa qualité de contemplateur de sa personne qu'il essaie vainement de comprendre pour pouvoir se mesurer à ses soi-disants semblables, et donc à l'échelle cosmique) (pauv' con).
le fait, finalement, que la génération dont je fais partie (ados vieillissants qui se retrouvent confrontés de plus en plus à la dure réalité du boulot-métro-dodo version sarko-villepiniste) se voit attirée par le burtonesque quelque peu déformé provient peut-être du fait que les personages créés par notre cinéaste adoré sont des mutents, soit des adultes sans l'être, toujours dans la glauque innocence bien-aimée, ou simplement des enfants confrontés au gore, au goth et au surnaturel (dans les deux cas d'ailleurs), reflètent assez bien notre envie de cracher à la gueule de nos vieux, sans faire la guerre pour autant. mais là, je crois que je me trompe complètement.
si j'arrêtais la branlette intellectuelle, j'en viendrais sûrement à une conclusion qui se cherche, encore une fois, donc, stop.
tout ça pour dire que quand je fais du burtonesque, je le fais pas trop exprès.
(et puis d'abord, quand on voit une spirale psyché on pense automatiquement à burton et pas aux zinzins de l'espace, ce qui est quand même nettement plus psyché dans le genre) (la spirale des zinzins de l'espace ça m'hypnotise grave)
edit: au secours je suis atteinte d'un syndrôme burtonesque sans le vouloir: mes cheuveux se spiralisent sans au cune contribution de ma part, quelle horreur c'est affolant surtout après avoir pensé tout ça.
Publicité
Publicité
Commentaires
J
H
L
H
H